Spécial Yoann : l’aoûtat

En voilà un drôle d’animal. Il ne vit qu’en août, plus précisément du 1er au 15. Faut dire que la caractéristique du bestiau est d’être, pour le moins, grégaire. Son unique objectif est d’envahir, en cette courte période, des lieux normalement agréables à vivre pour les pourrir complètement. L’aoûtat est d’ailleurs vécu comme une calamité par l’autochtone sauf par « l’autochtone commerçant » qui lui accepte avec grâce que l’aoûtat lui pompe l’air pour lui pomper son fric.

Son mode migratoire est à la fois délirant et édifiant. Il se lance sur les routes en groupes compacts le même jour, à la même heure ! C’est qu’il n’a pas une pinute à merdre pour aller aoûter ! Ces jours là, bison frustré voit noir. Tout est bouché partout. L’aoûtat est bénaise, il a réussi à créer de gros bouchons , de grandes queues ce qui le change de la sienne qui est en général fort petite.

De nombreuses races d’aoûtat sont répertoriées. Pour faire simple,  je citerai les 2 plus grandes familles :

• L’aoûtat bob.
  Il est facilement reconnaissable puisqu’il colonise essentiellement les campings 2 étoiles avec mouches dans les cagoinces, qu’il roule avec des bagnolles improbables (caisses de Jacky) qui ont plus gros de sono que de moteur.
• L’aoûtat bobo.
  Lui, pas de campinge mais au contraire il s’installe là où c’est le plus cher. Faut que ça lui coûte un max comme ça il a l’impression d’être bien là où il fallait être.
  Il roule grosse caisse mais garde sa musique pour lui à cause de la clim…

Même si ces détails les différentient, ils gardent bien les spécificités de la race. Il commencent leur courte vie blancs comme des cachtons d’Aspirine, virent rapidement au rose, voire au rouge, puis pèlent comme des malades pour devenir… bronzés ! C’est qu’ils vont en être fier de leur belle couleur Bondex. Leur drame c’est qu’elle foutre le camp dès qu’il vont tous ensemble se rebouchonner sur les roads pour reprendre leur taf. 

Voilà rapidement brossée la courte vie de ce nuisible.

RanJef